Depuis des années, je roule avec deux VTT : un semi-rigide pour le bikepacking, sous la barre des 10 kg, et un tout-suspendu pour les sorties avec les copains et les reconnaissances, plus proche des 13 kg, mais avec fourche hydraulique de 120 mm et selle télescopique.

Deux VTT, ce n’est ni rationnel, ni raisonnable, ni économique. Le plus clair du temps, mon semi-rigide prend la poussière. Il encombre mon garage, tout en nécessitant autant de maintenance que le tout-suspendu. Comme il est léger, il est très bien équipé, et cet équipement n’est pas utilisé la plupart du temps, parce que je roule avec le tout-suspendu, quant à lui un poil moins bien équipé (pas de dérailleurs AXS, par exemple).

Au-delà de ces considérations pécuniaires, quand je passe d’un vélo à l’autre, même s’il s’agit de deux Specialized Epic, j’ai toujours besoin d’un temps d’adaptation. Piloter avec une fourche de 100 mm, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’avec une 120 mm et une suspension arrière. Parfois, j’en oublie de descendre la selle avec le tout-suspendu, alors que je m’engage dans un single où je passerais à pied avec le semi-rigide (je me suis payé un beau soleil il y a trois semaines à cause de cette erreur).

J’en suis arrivé à me dire qu’un seul VTT me suffirait, un même vélo pour le bikepacking et pour les sorties plus cabossées. J’avais le projet de m’acheter un cadre tout-suspendu que j’équiperais avec les meilleurs périphériques des deux vélos, jusqu’à ce que je profite de la promotion sur les Epic Evo S-Works RS proposée par The Flow. Le calcul a été rapide. Même en bradant mes deux VTT et leurs divers accessoires, j’avais une chance de pouvoir me payer cette petite merveille, annoncée à 10,4 kg sans les pédales. Que cela ne tienne, trahissant mon fidèle vélociste Allbikes 7, j’ai sauté dans ma voiture pour aller chercher mon nouveau joujou à Mondovi, en Italie (bon, maintenant, il me reste à vendre mes vélos et accessoires, liste plus loin — sinon mon affaire devient proprement irrationnelle).

Configurer un tout-suspendu pour le Bikepacking

Je continue de penser qu’un semi-ridige est un vélo parfait pour le bikepacking. Il allie simplicité, légèreté et confort. Le grand triangle de cadre permet de loger un sac de 6 l, voire 8 l, pour un cadre de taille L. Une seule contrainte pour ma pratique : je n’utilisais que de petits sacs de selle, descendant le long du tube de selle, de façon à garder la possibilité de passer mes fesses derrière le sac dans les descentes techniques (impossible de dépasser les 6 l). J’aurais pu bien sûr installer une selle télescopique, mais le vélo aurait alors dépassé le poids du Epic Evo, sans être aussi agréable à piloter.

SRAM G2 contre Stealth
SRAM G2 contre Stealth

Mais le passage au tout-suspendu n’est pas sans soulever de problèmes.

  1. Disposer de deux vélos était un luxe. Le semi-rigide était équipé pour le bikepacking à longueur d’année, avec sac de cadre, porte bidon Taiffin sur la fourche. Mais je veux que mon nouveau tout-suspendu ressemble à un tout-suspendu hors des périodes de bikepacking, sans que des bidons disposés sur la fourche perturbent son équilibre (même si l’option pourrait ponctuellement être envisagée). Et hors de question de revenir au CamelBak.
  2. Si je peux désormais utiliser un sac de selle plus volumineux (je possède un Ortlieb de 11 l compatible selle télescopique), mon triangle de cadre ne dépasse pas les 3 l.

  3. Les freins SRAM Ultimate G2 installés d’origine sur l’Evo envoient les câbles exactement où se loge le sac de cintre.

Comparatif
Comparatif

J’ai envisagé plusieurs solutions.

  1. Le clonage strick de ma configuration semi-rigide avec sac de cadre de 3 l, impliquait le recours aux bidons sur la fourche et de remplacer les freins par les nouveaux SRAM Ultimate Stealth. Je l’ai écartée parce que je n’ai pas besoin de bidon sur la fourche la plupart du temps.
  2. Ne pas remplacer les freins, mais recourir à un porte-bagages Taiffin où je logerais la totalité de mes bagages était une solution attractive. Le rack se clippe en quelques secondes et le vélo est immédiatement prêt pour le voyage. Mais à 660 €, la solution est loin d’être économique. Elle place tout le poids à l’arrière plutôt que de le répartir. Elle est aussi plus lourde de 500 g.

  3. J’ai finalement décidé de remplacer les freins pour pouvoir utiliser mon sac de cintre. Il sera possible de glisser dans le cadre entre les bidons, un sac d’un litre environ où je pourrais loger les outils et autres babioles. J’utiliserai un top tube bag un peu plus volumineux pour atteindre les 30 l dont j’ai besoin. Cette solution, même avec des sacs sur mesure, sera moins onéreuse que la solution Taiffin et elle répartira mieux le poids. Pour continuer d’utiliser la selle télescopique en bikepacking, j’utiliserai un Wolf Tooth Valais.

Je construis peu à peu le vélo pour y être bien dans toutes les situations (cintre SQlab, potence plus courte, innerbars, selle SMP…). Avant mon premier bikepacking de 2024, je publierai ma nouvelle configuration en détail et la comparerai à l’ancienne.

Ce que je vends

  1. Epic HT (avec roues carbone, sac de cadre, dérailleurs AXS, pédalier XX1…).
  2. Epic Expert avec fourche SID Ultimate en 120 mm (roues carbone Roval 622, dérailleur XX1, sac de cadre…).

  3. Paire de roues Asterion E-ONE Carbon XC.

  4. Freins à disque SRAM G2 Ultimate Carbon.

  5. Poste pilotage Epic S-Works (cintre, potence, porte-outils, grips…).

  6. Cintre VTT carbone SQlab 3XO 740mm (+ grips et innerbars).

  7. Paire de pneus Specialized Ground Control T5 29″ 2.35.

  8. Potence Redshift 80 mm 1″ 1/4 pour Canyon.

N’hésitez pas à me contacter, pour ajuster les configurations.