Tout en reprenant le titre du Times, Le soir évoque à son tour le cinquième pouvoir. Un lecteur vient de me le signaler tout en me renvoyant vers un billet qui, avec ses commentaires, critique l’article.

Je suis toujours surpris quand des acteurs potentiels du cinquième pouvoir crachent dans la soupe. On dirait que, dès que les médias évoquent leur univers, ils le mettent en danger. N’ayez pas peur, les journalistes ne voleront pas votre joujou.

Pour essayer de se placer au-dessus de la rumeur médiatique, certains blogueurs sont prêts à jeter le bébé encore fragile avec l’eau du bain. Ce n’est pas parce que les médias parlent d’une chose en la simplifiant que cette chose n’existent pas. Le fait même qu’ils en parlent prouve qu’il se passe quelque chose. S’ils en parlaient précisément, cette chose serait déjà advenue, convenue, dépassée… Ils en parlent mal parce qu’ils ne comprennent pas, parce que personne ne comprend vraiment. Le monde va-t-il changer pour autant ? Ce n’est pas une certitude, loin de là.

Et puis ne confondez pas le cinquième pouvoir avec les blogs et avec le web 2.0. Arrêtez de dire qu’on n’a pas de preuve de son influence politique. Nous n’en aurons jamais. Faut-il pour autant cesser d’en parler ? Non, il y a de nombreuses raisons de penser que le cinquième pouvoir a déjà influencé plusieurs fois la politique en plusieurs points du globe. C’est le sujet de la première partie de mon prochain livre.

Arrêtez de penser à la politique traditionnelle et essayez de voir en quoi les nouveaux outils changent la donne et impliquent de façon quasi irréversible la remise à plat des institutions démocratiques. Le vrai problème est là. Dans les commentaires sur le blog belge, j’ai vu évoquer les Sex Pistol, les anarchistes, les libertariens… oui il y a des bonnes idées à piquer partout. Des théories politiques jadis inapplicables sont désormais à notre portée.

Qui a dit que ce serait facile ? Personne. Il suffit de croire que nous pouvons y arriver car le salut planétaire passe par de nouvelles politiques.

Je termine l’année sur cette tirade… Bonne année à tous. Les débats reprennent dès demain.