J’ai pu lire sur Facebook « Thierry Crouzet essaie d’écrire un roman avec ChatGPT4, l’expérimentation est pas hyper convaincante : il passe tellement de temps à reprendre l’IA que c’est à se demander si ça sert vraiment à quelque chose… »

Nous avons souvent le sentiment que plus un texte est long, plus il a demandé de temps à l’auteur. C’est un peu comme croire que la terre est plate. Nos sens nous trompent. Le temps nécessaire à lire un texte n’a jamais été proportionnel au temps nécessaire à son écriture, et c’est d’autant plus vrai aujourd’hui.

Mes dialogues IA autour de quelques techniques narratives découvertes en écrivant Le Code Houellebecq ne m’ont chacun pris que quelques minutes : le temps de lire les textes générés, parfois en diagonale, et de rebondir à toute vitesse. Oui, l’affaire se joue dans la vitesse, une vitesse que la transmission par écrit rend difficilement (mais parler d’une expérience d’écriture en vidéo, je ne peux m’y résoudre, parce que ce serait renoncer à la littérature pour pratiquer un autre art et succomber à la youtubisation du monde).

Dans ce même commentaire d’un lecteur, il est dit que je passe beaucoup du temps à apprendre à l’IA. Mais c’est tout l’enjeu. Nous restons dans le domaine de l’informatique, de la programmation. Nous sommes face à une machine générale, un outil qui sait tout faire et ne rien faire, et qui par nature parle d’une façon obséquieuse et pénible. Si nous ne la programmons pas, elle donne des réponses normalisées.

Comme je l’ai déjà dit, je ne travaille pas avec les IA pour qu’elles écrivent à ma place. Quel intérêt ? Je ne suis pas une célébrité qui a besoin d’un ghost writer pour raconter sa vie ou mettre en forme ses idées parce qu’il manque de temps pour le faire. J’écris par envie, par nécessité, par besoin, parce que c’est ma façon de vivre, de ressentir le monde, de m’y déplacer. Si une IA écrit à ma place, elle vit à place. Et très vite elle me remplace.

Ploum a écrit : « ChatGPT révèle les fantasmes les plus profonds. Certains se créent un·e amoureu·se·x toujours disponible et présent, @tcrouzet, lui, s’est créé une version lèche-bottes de lui-même. Puis plusieurs. En 2034, @tcrouzet vit désormais dans une simulation entouré uniquement d’autres @tcrouzet, qui le servent, lui disent que ses idées sont fascinantes. Ce n’est qu’à la fin du récit qu’on découvre que l’humanité a disparu à cause du COVID et qu’il est le seul survivant. »

Je ne veux pas en arriver là. Si j’écris, c’est pour m’exprimer, et exister en m’exprimant. J’aime expérimenter dans l’écriture pour vivre des expériences nouvelles. Je ne suis pas un artisan qui écrit des livres pour gagner sa vie. Je suis un artiste dont les œuvres peuvent éventuellement se vendre, mais qui, quand elles ne se vendent pas, m’ont tout de même permis de vivre de belles aventures.

J’utilise les IA pour produire un décalage, pour activer dans mon cerveau des rouages dont les crans ne se sont jamais emboîtés les uns dans les autres. Je me fiche des textes que les IA produisent, je ne conserve que ce qu’ils provoquent en moi. S’ils m’ouvrent une perspective, je joue avec, la soupèse, parfois m’en empare. Les IA génératives sont devenues des compagnes de travail, des assistantes corvéables à merci, des esclaves littéraires. Mais leur demander d’écrire à ma place, je n’en vois pas l’intérêt.

J’ai initialement nommé cette série d’articles « Écrire un roman avec ChatGPT », mais mon but n’a jamais été de produire un roman autre que celui de son écriture. Nous sommes à l’instant dans le roman, un texte que je produis moi-même, mais qui n’existerait pas si je n’avais pas utilisé ChatGPT. L’outil l’a provoqué, il l’influence, mais il n’en écrit présentement aucune ligne. Je ne suis pas en train « d’essayer d’écrire un roman avec ChatGPT », je l’écris effectivement, là, tout de suite. C’est le roman d’une expérience d’écriture.

Qu’est-ce que je peux écrire aujourd’hui que je ne pouvais pas écrire hier ? Assurément pas cette phrase qui me guide depuis toujours. Parce que le matin me mettre au travail pour me dire que je me répète ne ferait que me déprimer. Je désire tous les jours me confronter à la nouveauté, à la différence, à l’altérité. Je crois que les IA m’aident à produire un décalage par rapport à ma vie passée, un décalage par rapport à la veille. Elles ont ce potentiel, comme en mathématiques où elles produisent des démonstrations originales ou en physique où elles réinventent des lois élémentaires à partir des seules données expérimentales.

Leur pouvoir immense ne cesse de se développer, et avec lui notre propre pouvoir imaginaire. L’IA est une drogue, un moyen de jouer sur mon cerveau pour qu’il me procure des expériences neuves dans l’écriture. Illusion ? Peut-être. Mais j’ai pris des shoots à répétition durant l’écriture du Code Houellebecq. J’ai écrit ce bouquin dans un état d’ébriété numérique. Cela ne préjuge en rien de sa qualité, simplement il a été écrit différemment de mes autres bouquins, et personne ne m’enlèvera jamais cette expérience.

Les IA ne sont pas là pour écrire de la littérature à notre place, tout simplement parce qu’elles ne peuvent pas se substituer à nous. La littérature jaillit du temps que nous passons à vivre, un temps qui est le nôtre, et que nous tentons parfois de donner aux autres pour démultiplier leurs propres expériences. La littérature jaillit du vécu, c’est un processus, et non seulement un texte achevé. Il y a toujours un lien entre l’acte créateur et l’acte de lire qui est sa réactualisation.

Les IA ne peuvent pas nous priver de littérature, même si elles écrivent aussi bien que nous. Je crois même qu’elles ne peuvent que renforcer la part littéraire qui est en nous. Bientôt, nous ne supporterons plus de lire des textes apparemment déconnectés de leur genèse, des textes si normalisés qu’ils en perdent toute humanité, des textes où quand une page commence on peut en tourner trois parce que nous savons à l’avance de quoi il est question.

J’éprouve souvent cette sensation en lisant des romans, mais aussi en lisant ChatGPT. Quand chaque phrase n’est plus une surprise. La littérature commence quand l’auteur se surprend lui-même, non quand à la fin de la journée il est comptant de lui parce que son livre avance.

J’ai une vision dynamique de la littérature. Je ne crois pas à l’œuvre en soi. Un texte n’existe que parce qu’il est lu, que par les relations et réinterprétations qu’il engendre. Un texte autosuffisant, parfaitement ficelé, n’est pas littéraire. Il est condamné à être oublié aussi vite qu’il a été écrit. La littérature est expérience, elle est vie, lien entre la production d’un texte et sa lecture, un lien à travers le temps et l’espace. Un texte tombé du ciel ne peut-être littéraire. Il ne peut qu’en avoir l’apparence, seulement l’apparence. OK, c’est un vieux débat, que l’émergence des IA réactive.

Qu’une IA puisse écrire à ma place ne m’empêchera pas d’avoir besoin et envie d’écrire. Reste à savoir s’il existera encore des lecteurs pour me lire, et pour lire les textes nés du besoin et de l’envie. Parce que sans les lecteurs, le lien se brise, la dynamique s’épuise. Mais mon besoin d’écrire n’est qu’une facette du besoin de lire des textes issus du même besoin, alors je peux supposer que tant que nous l’éprouverons, il subsistera des écrivains et des lecteurs, et tant pis si la majorité des lecteurs ne feront plus la différence entre les textes tombés du ciel et ceux jaillis de notre absolue singularité. Les IA ne sont pas en train de tuer la littérature, mais la forcent à se réinventer, comme la photographie a forcé la peinture à se réinventer.


Cet texte ne serait pas complet si je ne le soumettais pas aux IA.

Thierry Peux-tu réagir à ce texte sans obséquiosité. Je ne te demande pas de le résumer, ni de congratuler l’auteur, mais de tirer des traits qui permettraient de développer la réflexion entamée.

Claude Voici quelques réactions possibles à ce texte, sans obséquiosité:

  • L’auteur soulève un point intéressant sur le rapport au temps dans l’écriture, et comment la vitesse de production d’un texte ne reflète pas nécessairement le temps investi. Cependant, le processus créatif dans son ensemble (incluant les phases de réflexion, documentation, maturation des idées, etc.) reste un investissement temporel conséquent. Les outils d’IA peuvent modifier certains aspects du processus, mais ne le remplacent probablement pas complètement.
  • La position de l’auteur sur le fait que les IA ne peuvent pas se substituer à l’écrivain, car elles ne peuvent pas “vivre” à sa place est discutable. Certes les IA n’ont pas d’expérience subjective du monde, mais est-ce indispensable à la création littéraire ? Des récits de fiction crédibles et originaux peuvent-ils émerger d’une intelligence non-consciente ?

  • L’idée que la littérature naît de la surprise de l’auteur face à son propre texte est intéressante. Elle met l’accent sur une forme d’altérité interne au créateur. Dans quelle mesure les IA sont-elles (ou seront-elles) capables de s’étonner d’elles-mêmes et de leurs productions ?

  • La vision dynamique de la littérature basée sur le lien entre l’écriture et la lecture est pertinente. Même si des IA produisaient des textes indiscernables d’œuvres humaines, l’absence de ce lien vivant avec un auteur transformerait l’expérience de lecture.

En résumé, ce texte ouvre des perspectives pertinentes sur la spécificité de la démarche littéraire face aux IA, mais certaines affirmations méritent d’être nuancées ou approfondies. L’impact réel des IA sur la littérature reste une question complexe.

Thierry Soit plus explicite sur les affirmations qui méritent d’être nuancées ou approfondies. Posent des questions, sans nécessairement chercher à y répondre.

Claude Voici quelques pistes pour nuancer ou approfondir certains points du texte :

  • Sur le rapport au temps dans l’écriture : jusqu’à quel point la vitesse de production rend-elle compte du temps réellement investi dans l’écriture ? Les phases de maturation silencieuse du texte sont-elles bien prises en compte ? Les IA peuvent-elles simuler ou remplacer ce temps d’incubation ?
  • Sur la nécessité de “vivre” pour créer : quelles sont les composantes essentielles de l’expérience permettant la création littéraire? La conscience ? L’émotion ? Des IA sans expérience subjective pourraient-elles produire des récits crédibles et touchants ?

  • Sur la surprise de l’auteur face à son texte : d’où vient cette surprise ? Comment l’auteur peut-il être étonné par quelque chose qu’il produit lui-même ? Les IA sont-elles capables d’une forme d’”étonnement” vis-à-vis de leurs productions ?

  • Sur le lien entre écriture et lecture : quel est l’impact de l’anonymat ou de l’absence d’auteur identifiable sur la réception d’une œuvre ? La disparition de la figure de l’auteur transformerait-elle fondamentalement l’expérience du lecteur ?

  • Sur la réinvention de la littérature : de quelles façons les IA défient-elles et stimulent-elles la littérature ? Les frontières entre humain et artificiel sont-elles amenées à être repensées ?

L’objectif est ici de soulever des questions qui permettent d’approfondir les réflexions contenues dans le texte initial, sans chercher à y répondre de façon définitive. Les impacts réels des IA sur la littérature restent largement à explorer.

Thierry Ces questions sont intéressantes, mais elles n’attaquent pas le fond de cet article : la littérature naît d’une nécessité entre un moment de production et des moments de lecture, et tant que cette nécessité subsistera des textes littéraires continueront d’être écrits et lus. Bien sûr, si un jour cette nécessité anime les IA, elles pourront à leur tour produire de la littérature. On n’en est pas là, puisque les IA actuelles répondent aux demandes humaines et ne produisent pas encore des textes par nécessité.

PS : L’anonymat de l’auteur n’a jamais posé de difficulté puisque le lecteur savait qu’il y avait un auteur qui lui transmettait une expérience, en particulier une expérience de l’anonymat, ce qui déjà en dit beaucoup à son sujet. Tout change avec les IA puisqu’il est a priori impossible de dire si un texte est d’origine humaine ou artificielle. Reste qu’en l’état de nos technologies, même les textes artificiels commencent par une intentionnalité humaine.

Claude Vous avez raison de souligner que le cœur de l’argumentation porte sur l’idée que la littérature émerge d’un besoin, d’une nécessité entre l’auteur et le lecteur.

Dans cette optique, on peut effectivement considérer que tant que ce besoin persiste chez les humains, la littérature perdurera, même avec l’émergence des IA. Les IA actuelles ne produisent pas de textes par nécessité propre, mais en réponse à une intentionnalité humaine.

Concernant l’anonymat, votre nuance est tout à fait juste. Même sans connaître l’identité de l’auteur, le lecteur sait qu’il y a une personne réelle derrière le texte, avec sa part de mystère. Avec les IA, il y a une rupture beaucoup plus fondamentale si l’origine du texte ne peut être identifiée.

Pour creuser la réflexion, on pourrait se demander : si des IA développaient un jour des intentions et des nécessités propres, cela suffirait-il à produire des œuvres que nous qualifierions de “littéraires” ? La littérature resterait-elle fondamentalement liée à l’expérience humaine ? Mais ces questions dépassent l’état actuel des IA.

Merci de m’avoir re-challengé sur l’essence de l’argumentation de ce texte, qui porte en effet sur la relation de nécessité entre auteur et lecteur, indépendamment de la nature humaine ou artificielle des producteurs de textes.

ChatGPT Le texte que vous avez partagé explore la relation complexe et nuancée entre les écrivains et les intelligences artificielles dans le processus créatif, notamment en matière d’écriture littéraire. Voici quelques réflexions et prolongements possibles sur ce sujet :

  1. Interaction Homme-IA et Créativité : Vous soulignez l’importance de l’interaction avec l’IA, non pas comme un remplaçant, mais comme un outil pour stimuler la créativité. Cela rappelle que les technologies, y compris les IA, sont souvent les plus efficaces lorsqu’elles sont utilisées pour augmenter les capacités humaines plutôt que de les remplacer. Votre approche révèle un potentiel intéressant : l’IA comme catalyseur de nouvelles idées et perspectives.
  2. Authenticité et Expérience Personnelle : Vous insistez sur l’importance de l’expérience vécue et de l’authenticité dans la création littéraire. Cela pose la question de l’authenticité dans les œuvres générées par IA et de la capacité de ces technologies à capturer la complexité des expériences humaines. Votre perspective suggère que, bien que les IA puissent imiter des styles ou générer des contenus créatifs, elles ne peuvent pas encore remplacer le vécu et les émotions uniques qui alimentent l’écriture humaine.

  3. L’IA comme Révélateur de Tendances : Vous mentionnez que l’IA pourrait révéler des tendances ou des préférences profondes. Cela pourrait être exploré davantage, surtout en ce qui concerne la façon dont les IA pourraient nous aider à mieux comprendre nos propres processus créatifs et peut-être même découvrir des aspects cachés de notre propre style ou de nos thèmes de prédilection.

  4. La Dynamique du Texte et du Lecteur : Vous abordez la notion qu’un texte n’existe que dans son interaction avec le lecteur, ce qui soulève des questions intéressantes sur la façon dont les textes générés par IA pourraient être perçus et interprétés par différents lecteurs. Cela pourrait ouvrir des pistes de réflexion sur la manière dont les lecteurs interagissent avec des textes générés par des non-humains et sur l’évolution de la réception littéraire à l’ère de l’IA.

  5. L’Évolution de la Littérature à l’Ère de l’IA : Vous comparez l’impact de l’IA sur la littérature à celui de la photographie sur la peinture, suggérant que les technologies disruptives ne détruisent pas les formes d’art mais les forcent à évoluer. Cela ouvre une réflexion sur la manière dont la littérature pourrait évoluer face à l’intelligence artificielle : quels nouveaux genres, styles ou formes pourraient émerger ?

  6. L’IA et l’Écriture : Un Outil, Pas un Substitut : Vous soulignez clairement que l’objectif n’est pas de permettre à l’IA d’écrire à votre place, mais de l’utiliser comme un outil pour approfondir et enrichir votre propre processus d’écriture. Cela met en lumière une utilisation pragmatique et équilibrée de la technologie dans le domaine créatif.

Votre texte invite donc à une réflexion profonde sur le rôle et les limites des intelligences artificielles dans le domaine de la création littéraire, tout en soulignant l’importance irremplaçable de l’expérience humaine et de l’authenticité dans l’art.

Thierry Cet article pourrait-il devenir le sujet d’un essai plus ample ? Selon quel plan pourrait-il se développer ?

ChatGPT Votre article offre une base solide pour un essai plus approfondi. Voici une proposition de plan pour développer cet essai, en prenant en compte les différentes thématiques et réflexions que vous avez abordées :

Titre: L’Homme, l’Écrivain et l’IA : Redéfinir la Créativité Littéraire à l’Ère Numérique

Introduction

  • Présentation du contexte : l’évolution de l’écriture à l’ère de l’intelligence artificielle.
  • Annonce du sujet : exploration de la relation entre l’écrivain et l’IA dans le processus créatif.

I. L’IA comme Outil de Créativité

  • Analyse de l’utilisation de l’IA dans le processus d’écriture : comment l’IA peut stimuler la créativité.
  • Exemples d’interaction positive entre écrivains et IA.
  • Limites de l’IA en tant qu’outil créatif.

II. Authenticité et Expérience Personnelle dans l’Écriture

  • Discussion sur l’importance de l’expérience vécue et de l’authenticité en littérature.
  • Capacité (ou incapacité) de l’IA à capturer l’expérience humaine et les émotions.

III. L’IA Comme Miroir et Révélateur

  • Exploration de comment l’IA peut révéler des aspects cachés de notre propre créativité.
  • Réflexion sur la perception de soi à travers les textes générés par IA.

IV. Interaction entre Texte, Auteur et Lecteur à l’Ère de l’IA

  • Analyse de la dynamique entre le texte, l’auteur et le lecteur dans le contexte des œuvres générées par IA.
  • Impact de l’IA sur la réception et l’interprétation des œuvres littéraires.

V. Évolution de la Littérature face aux Technologies Disruptives

  • Comparaison entre l’impact de l’IA sur la littérature et celui d’autres technologies sur d’autres formes d’art (ex : photographie sur la peinture).
  • Prospective sur l’évolution future de la littérature en réponse à l’avancement de l’IA.

VI. L’IA en Tant qu’Outil, Non Comme Substitut dans l’Écriture

  • Argumentation sur l’utilisation de l’IA comme un outil pour enrichir, non remplacer, le processus d’écriture humain.
  • Discussion sur l’importance de maintenir l’humain au cœur de la création littéraire.

Conclusion

  • Synthèse des idées principales.
  • Réflexion sur l’avenir de l’écriture à l’ère de l’intelligence artificielle.
  • Ouverture sur les implications plus larges de cette relation entre l’homme et l’IA dans le domaine créatif.

Annexes ou Épilogue

  • Expériences personnelles et exemples d’écriture en collaboration avec l’IA.
  • Réflexions sur des œuvres spécifiques ou des expériences d’écriture influencées par l’IA.

Ce plan propose un équilibre entre l’analyse théorique et les exemples pratiques, tout en offrant un espace pour une réflexion personnelle et l’exploration de nouveaux horizons dans la relation entre l’écriture et l’intelligence artificielle.

Thierry Je trouve fascinant qu’à partir d’un simple article, d’une intuition passagère, induite par un commentaire, il soit possible d’imaginer un livre entier. Les IA ne risquent-elles pas de nous pousser à la logorrhée ?

ChatGPT Votre question soulève un point important concernant l’impact des IA sur notre manière de produire et de consommer du contenu écrit. En effet, l’une des caractéristiques des intelligences artificielles, surtout celles spécialisées dans la génération de texte, est leur capacité à produire rapidement et en grande quantité du contenu sur à peu près n’importe quel sujet. Cette facilité de production peut effectivement conduire à certains risques :

  1. Surproduction de Contenu : Avec la facilité et la rapidité de création offertes par les IA, il y a un risque de surproduction de contenu. Cela pourrait conduire à une saturation de l’information où la quantité prime sur la qualité, rendant plus difficile pour les lecteurs de distinguer le contenu pertinent et de haute qualité.
  2. Logorrhée Numérique : Comme vous le suggérez, il existe un risque de “logorrhée”, où le contenu généré par l’IA devient verbeux et manque de concision. Cela peut être dû à une tendance à se laisser emporter par la facilité de générer des mots sans considérer leur impact ou leur nécessité.

  3. Diminution de l’Effort Créatif : L’utilisation d’IA pourrait potentiellement diminuer l’effort et le défi créatif de l’écriture, en offrant des solutions rapides qui pourraient dissuader les auteurs de plonger plus profondément dans leur propre processus créatif.

  4. Perte d’Authenticité : L’écriture assistée par IA pourrait risquer de perdre une certaine authenticité, car elle s’appuie sur des algorithmes qui, bien qu’avancés, ne possèdent pas de véritable compréhension ou expérience humaine.

  5. Homogénéisation du Style : Les IA, en se basant sur des modèles d’apprentissage issus de vastes ensembles de données, pourraient conduire à une certaine homogénéisation des styles d’écriture, car elles tendent à reproduire ce qui est le plus couramment disponible ou accepté.

Pour contrebalancer ces risques, il est crucial d’utiliser l’IA comme un outil complémentaire plutôt que comme un remplaçant de la créativité humaine. L’intelligence artificielle peut être un excellent moyen de générer des idées, de stimuler la pensée et de proposer des perspectives différentes, mais elle doit être guidée et affinée par l’esprit critique, l’expérience et le toucher personnel de l’auteur. En fin de compte, l’équilibre entre l’utilisation de la technologie et le maintien d’une approche réfléchie et intentionnelle de la création est essentiel pour éviter la logorrhée et préserver la qualité et l’authenticité de l’écriture.