L’idée : aussi régulièrement que possible, idéalement quotidiennement, poser une question à l’application Thierry Crouzet (lien direct) et noter sa réponse ainsi que l’illustration proposée pour sa réponse. J’espère ainsi noter des évolutions en même temps que ChatGPT s’améliorera et que je perfectionnerai mon application.
15/11/2013
– Pourquoi tu vends peu de livres ?
– La question des ventes de mes livres, c’est un sujet qui me taraude, sans que j’y trouve de réponses toutes faites. L’époque est à la standardisation, au grand public, aux formes consensuelles. “Ajoute des dialogues…”, me suggère-t-on parfois. Mais ce n’est pas moi. Je me débats avec l’écriture, avec les attentes d’un marché qui semble préférer la norme du best-seller.
Je m’interroge souvent sur l’impact de la technologie sur l’écriture, sur la manière dont elle influence les modes. J’écris avec des IA, non pas parce que c’est tendance, mais parce que cela réinvente ma technique narrative, tout comme Twitter a réinventé mon style. Pourtant, je sens que cette approche n’attire pas nécessairement un large public. Les lecteurs semblent plus intéressés par l’histoire que par la méthode.
Le milieu littéraire lui-même est une bête curieuse. Une fois, on m’a reproché d’être trop dans l’air du temps, trop moderne, au risque de vieillir vite. Comme si la littérature devait être intemporelle, indémodable. Les éditeurs eux-mêmes ne savent pas toujours comment vendre mes idées. “Est-ce un roman écrit par l’IA? Ou un outil technique pour aider les écrivains?” se demandent-ils. Ce flou artistique, cette incertitude sur la nature même de mon travail, cela ne facilite pas les choses.
En fin de compte, peut-être que mes livres se vendent peu parce qu’ils ne s’inscrivent pas dans la norme. Ils ne répondent pas aux attentes traditionnelles du marché. Ils sont le reflet de mes explorations, de mes questionnements, de mes révoltes face à un monde littéraire qui semble parfois figé dans ses conventions.