• Que les gouvernements ont promis et donné des milliards aux banques alors que jusque là ils étaient incapables de trouver de l’argent pour adresser la pauvreté, les problèmes écologiques, l’éducation, la santé…
  • Que les banques fabriquent de l’argent à place des banques centrales…
  • Que les nations occidentales vivent monstrueusement à crédit. L’Angleterre dans son ensemble a dépensé en 2008 trois fois plus qu’elle n’a produit. C’est tout simplement invraisemblable en une époque où nous sommes sensés ajuster nos dépenses pour juguler les problèmes écologiques.
  • Que les ultralibéraux n’ont pas de moralité, tel l’ancien patron du Nasdaq responsable d’une fraude de cinquante milliards de dollars.

Au sujet de ces hommes que seul le gain motive, Todd dit une chose qui me semble assez juste. Il leur reproche de ne pas constituer un corps social, avec un désir commun. L’égoïsme les gouverne. Ils n’ont pas le panache de l’ancienne noblesse qui au moins était prête à sacrifier ses enfants pour défendre son idéal et ses terres. L’ultracapitaliste n’est attaché à rien. C’est chacun pour soi et après moi le déluge.

Lors des prochains mouvements sociaux, lors des prochaines élections, personne n’oubliera. Mais j’ai peur que la réaction soit pire que le mal. En attaquant les libéraux, les politiciens s’attaqueront à la liberté. Ils défendront l’idée qu’il faut verser vers la dictature pour sortir du marasme où le trop de liberté nous a plongés.

Ce sera alors une catastrophe.

En réduisant les libertés, on concentrera les pouvoirs, on prolongera en l’amplifiant la logique ultracapitaliste qui n’a rien de libertaire.

Nous allons devoir être vigilants.

Je doute de plus en plus souvent qu’une solution pacifiste soit possible.